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Rudolf Serkin

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Rudolf Serkin
Description de cette image, également commentée ci-après
Rudolf Serkin en 1962.

Naissance
Eger, Royaume de Bohême,
Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 88 ans)
Guilford, Vermont,
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Pianiste
Style Musique classique
Éditeurs HMV, Columbia Records, Fontana, Philips, Deutsche Grammophon, Sony Music
Maîtres Richard Robert

Rudolf Serkin est un pianiste autrichien, naturalisé américain, né à Eger, en Royaume de Bohême, le , mort à Guilford, dans le Vermont (États-Unis), le .

Rudolf Serkin est le cinquième d'une famille de huit enfants du chanteur russe d'origine juive Mardko Serkin. En dépit des difficultés économiques que connaît la famille, le talent artistique de Serkin, enfant prodige, se développe rapidement. À l'âge de douze ans, il commence sa carrière de concertiste à Vienne avec une interprétation bien accueillie du concerto pour piano en sol mineur de Mendelssohn, avec l'orchestre philharmonique de Vienne. Il continue ses études de piano avec Richard Robert et de composition avec Joseph Marx. En 1918, Adolf Loos l'introduit dans le cercle d'amis d'Arnold Schoenberg. En 1920, il débute réellement à Berlin sa grande carrière solo.

Adolf Busch

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À dix-sept ans, sa rencontre avec Adolf Busch, son futur beau-père, puis leur complicité humaine et artistique aboutissent à la constitution du quatuor Busch, quatuor à cordes à l'éthique modeste, à la fois travailleuse et saltimbanque mais aux invités prestigieux, Marcel Moyse, Aubrey Brain (en) ou Reginald Kell, pour jouer la musique allemande. En 1931, puis au long des années trente aux studios Abbey Road de Londres, ils enregistrent des œuvres de Beethoven, Bach, Schubert, lors de sessions pionnières, légendaires, toujours rééditées, témoignages d'un prodigieux travail en commun.

L'exil volontaire

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En 1933, Hermann Göring lui propose des postes importants alors qu'en tant que juif il lui est interdit de jouer en concert public. Pourtant, il choisit l'exil volontaire. Adolf Busch, bien que n'étant pas d'origine juive, fait de même. Après Bâle, Rudolf Serkin se fixera aux États-Unis d'Amérique en 1939, où il fait sa première apparition au Coolidge Festival à Washington en 1933 ; dès 1934, il est parrainé par Arturo Toscanini qui l'accompagne avec l'Orchestre philharmonique de New York. Les critiques le décrivent comme « un artiste doué d'un talent inhabituel et impressionnant, possédant un toucher cristallin, plein de puissance, de délicatesse, et un son pur ». En 1937, il donne son premier récital au Carnegie Hall.

La transmission

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Philadelphie

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Tout au long de sa vie, cet interprète réputé sera très soucieux de transmettre son art : dès 1939, il va enseigner à l'Institut Curtis de Philadelphie et en sera directeur de 1968 à 1977.

Prades, Marlboro

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En 1950, il est invité par Pablo Casals à la première édition du Festival de Prades. Avec Casals, il pérennise le festival de Marlboro, émanation de l'École de musique de Marlboro qu'Adolf Busch a créée peu avant sa mort ; un festival à l'esprit musique de chambre, d'éthique d'effacement de soi, de proximité avec les chefs-d'œuvre, de transmission généreuse par les aînés aux plus jeunes. Jusqu'à la fin de sa vie, il va perpétuer cet esprit, par le choix des œuvres, de ses invités et partenaires. Après leur interprétation londonienne de l'intégrale des concerti pour piano de Wolfgang Amadeus Mozart, il collabore avec Claudio Abbado dans une fondation pour doter les jeunes en instruments. Atteint d'un cancer, il se produira dignement en concert jusqu'en 1988. Il est le père du pianiste Peter Serkin. On compte parmi ses élèves la pianiste franco-américaine Évelyne Crochet.

Discographie sélective

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Récompenses

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Grammy Award d'interprétation de musique de chambre:

Mstislav Rostropovitch & Rudolf Serkin dans la Sonate pour violoncelle et piano en mi mineur, Op. 38 et la Sonate en fa majeur, Op. 99 de Brahms.

Notes et références

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Liens externes

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